Choubentsov Andrei

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Extrait du Guide de Londres

traduction du texte en russe

 

Tower of London

Tour de Londres

La silhouette " romantique " de la Tour de Londres, à jamais associée à l'histoire du pays, fut le théâtre de scènes d'horreur autant que de pompe royale. Une visite de la Tour s'impose pour admirer le scintillement des joyaux de la Couronne et profiter des sombres récits des " Yeomen " en habit Tudor. La visite de Tower Bridge est, elle aussi, passionnante, et la vue panoramique qu'offre sa passerelle surélevée, mémorable.

Se repérer - La Tour marque la frontière entre la City et Wapping : elle est bien desservie par bus. Escale nautique à Tower Pier, sur le chemin de Westminster à Greenwich. Métro Tower Hill ou DLR Tower Gateway.

A ne pas manquer - Les Joyaux de la Couronne, Tower Bridge, les berges de la Tamise et les entrepôts de Butler's Wharf.

Organiser son temps - Commencez par visiter la Tour (à deux pas du métro Tower Hill) en comptant un minimum de 3h. Puis franchissez Tower Bridge sans vous hâter, et passez sur l'autre rive. Si vous manquez de temps pour vous aventurer dans les quartiers sud, contentez-vous du musée du Design, et faites escale sur les quais.

Avec les enfants - Du haut du Tower Bridge, de longues vues permettent d'observer la Tamise.

Comprendre

La Tour de Londres - Après la conquête de l'Angleterre par les Normands en 1066, le nouveau roi, Guillaume Ier le Conquérant, voulut s'établir à Londres, qui était déjà une ville importante. A partir de 1067, il en renforça les défenses par trois tours - dont l'une fut édifiée en bois - à la jonction de l'enceinte romaine et de la Tamise. En 1078, il décida de construire, en pierre, un palais qui serait aussi une forteresse commandant le cours du fleuve. Sous Richard Ier, au 12e s., s'éleva une première enceinte dominée par la tour de la Cloche (Bell-tower), à l'ouest. Au 13e s., Henri III continua les fortifications, pourvues de onze tours, et embellit son palais, au sud du donjon. Son fils, Edouard Ier, termina la première enceinte avec la tour Beauchamp et prévoya un deuxième rempart extérieur avec six tours sur le fleuve, des douves en eau, un système d'écluses et de herses. Edouard II, au 14e s., fit percer une porte d'eau privée sous une nouvelle tour portant le nom de Cradle. Au 16e s., deux bastions vinrent renforcer les angles nord-est et nord-ouest. Au 17e s., le palais médiéval fut détruit, mais la Tour et les enceintes subsistèrent. Le dernier souverain à y résider fut Jacques Ier. La Tour fut ouverte au public à l'époque victorienne, drainant des foules importantes attirées par les récits sinistres qu'elle inspirait dans la littérature romantique.

Une forteresse royale - Prison d'état jusqu'au 19e s. et durant les deux dernières guerres, la forteresse vit passer maints prisonniers illustres - dont plusieurs eurent la tête coupée à la hache, puis fichée à l'entrée du Pont de Londres. A la fois garnison et arsenal, elle regroupait l'hôtel de la Monnaie (il fonctionna sur le site de 1300 à 1812 et joua jusqu'en 1640 le rôle de coffre-fort pour les marchands de la City), la Ménagerie royale (de 1235 à 1834), l'Armurerie royale (répartie par Charles II entre la Tour et le château de Windsor), elle est aujourd'hui, pour une large part, au Royal Armoury Museum de Leeds (voir Le Guide Vert Grande-Bretagne) et l'hôtel des Joyaux de la Couronne.

Commandée par un Gouverneur, qui lui-même dépend d'un " connétable de la Tour " (le 1er duc de Wellington assura cette fonction en 1835), la forteresse est placée sous la vigilance d'une quarantaine de " Yeoman Warders ", jadis recrutés parmi les petits propriétaires (yeomen) campagnards et de nos jours parmi les vétérans de l'armée. Les Yeomen, armés d'une hallebarde, revêtent encore l'uniforme Tudor à chapeau rond et le costume bleu ou rouge pour les cérémonies, timbré des initiales du souverain régnant, pour l'instant ER (Elizabeth Regina). On les appelle " Beefeaters " (mangeurs de boeuf) mais ce nom dériverait en fait du vieux français " buffetier ", gardien du buffet royal. Ils assurent une parade tous les matins à 11 h dans Inner Ward.

La cérémonie des Clés (Ceremony of the Keys) a lieu chaque soir depuis l'époque d'Henri III (22h ; admission sur demande écrite préalable). A 21h50, l'escorte comprenant quatre gardes, à bonnets de fourrure, se tient sous l'arche de la Tour sanglante. A 21 h 52, le portier en chef quitte la tour du Mot de passe (toujours en vigueur, il est changé tous les jours) avec les clés de la Tour et une lanterne d'artilleur. Devant la caserne Waterloo, alors que l'horloge égrène les dix coups de l'heure, le clairon sonne la retraite. Lanterne et clés sont ramenées par le portier en chef à la maison de la reine (Queen's House) pour y passer la nuit en toute sécurité. Tous les trois ans, pour la fête des Rogations (les trois jours qui précèdent l'Ascension), les garçons du choeur de St Peter ad Vincula, le gouverneur et les Yeomen en procession frappent de verges les 31 bornes de Liberty Tower, prochaines dates : 2008, 2011, 2014.

East Wall Walk

Du sud au nord, la promenade rejoint la tour du Sel (Salt Tower, 1240), la tour du Sceau de l'état (Broad Arrow Tower, 1240, meublée à l'image d'un logement de chevalier du 13e s.), la tour du Connétable (Constable Tower, 1240, reconstruite au 19e s.), et la tour Martin, qui abrita longtemps les joyaux de la Couronne - ils manquèrent d'être volé en 1671, puis de disparaître dans un incendie en 1841.

 


ŠAndrei Choubentsov